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L'Espéranto : une langue de travail

Aujourd’hui, je vous propose la lecture de l’article Esperanto – a lingua franca in use publié dans Languages Problems and Language planning en 2019.

Les chercheurs Sabine Fiedler et Cyril Brosch de l’université de Leipzig ont réalisés une étude portant sur un cas particulier de l’utilisation de l’espéranto dans une organisation non gouvernementale. Elle teste l’hypothèse selon laquelle l’Espéranto serait une option valide comme lingua franca hors de la sphère privée.

En effet, jusque-là, l’Espéranto a surtout été étudiée dans le cadre privé et militant. Ici, il s’agit de voire si c’est viable dans un environnement professionnel.

Contexte

L’étude vise à observer l’utilisation de l’Espéranto dans une ONG en Slovaquie. Les personnes y travaillant viennent du programme de service civil européen venant d’une dizaine de pays différents. Certaines personnes connaissaient l’Espéranto préalablement alors que d’autre n’ont commencé à l’apprendre que lorsqu’ils ont décidé d’intégrer l’ONG. Leur travail durait 6-12 mois et leur tâches consistaient à faire du design graphique, de la programmation et de la traduction en plus du travail organisationnel.

Les caractéristiques principales de cette structure est d’être petite, dynamique, moderne et hautement internationale. L’Espéranto y est utilisé comme langue de travail.

L’étude a consisté à tester l’hypothèse selon laquelle l’espéranto est une option valide comme lingua franca hors de la sphère privée, dans un contexte professionnel.

Conclusion de l’étude

  1. L’Espéranto peut fonctionner comme langue de travail dans des compagnies et organisations internationales.
  2. L’Espéranto permet une interaction entre les employés plus inclusive qu’observé lorsque l’Anglais est employé.
  3. Il est possible d’atteindre rapidement un niveau utile.
  4. Son efficacité est telle que l’Espéranto a été utilisé hors du cadre obligatoire, lors de pauses et hors contexte professionnel.
  5. L’Espéranto a fourni un haut degré d’intégration dans le groupe.
  6. L’adoption de l’Espéranto n’a pas dévalorisé les autres langues (contrairement à observé avec d’autres langues ethniques).